28 juin 2013
Dans la maison qui bordait la forêt j’ai entendu
Dans la maison qui bordait la forêt j’ai entendu une voix. Très faiblement. Une voix comme un éclat de lumière recouvert par l’empire du jour. J’étais alors encore un enfant. Resserré par toutes ces petites douleurs que constitue l’enfance. Quand elle est orientée au nord de la tendresse. Cette voix n’était pas celle de la poésie mais plutôt du possible de la poésie. Qu’il était possible d’écrire une autre existence. Que j’ai choisie. Au cours d’une vie parfois cette voix semble disparaître. Alors le silence me restitue l’alphabet singulier qui me dit à voix basse : « Tu as le droit d’être ici. Tu as ta place. Ne te tiens pas en retrait. Tu as le droit de vivre… »
( © Patrick Chemin )
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